Détente, respiration et émission vocale.

Il n'est guère possible ni souhaitable de chanter avec le corps contracté, les articulations verrouillées, la gorge serrée, les mains crispées. La détente doit être la règle, mais détente ne veut pas dire avachissement. La modération musculaire sera à trouver par chacun. D'aucuns auront plus de facilités que d'autres.

C'est dans cet équilibre que doit se placer le geste respiratoire. Il n'est pas inutile de rappeler que la phonation parlée ou chantée a lieu lors de l'expiration.
Nous possédons naturellement la respiration diaphragmatique: nous faisons travailler notre diaphragme à chaque cycle respiration/expiration sans avoir conscience de le faire. Mais nous devons, dans le chant, amplifier ce mouvement diaphragmatique en maintenant ouverte la cage thoracique.
Cette maîtrise de la respiration et du souffle est délicate, difficile et nécessite au fil du temps un travail continu.

Une émission vocale correcte, c'est une voix libérée, un vibrato qui se met en place naturellement et non pas un vibrato trafiqué, obtenu par des artifices nuisibles à la santé de la voix. Le son amplifié par les résonateurs que sont la cavité bucco-pharyngée et les fosses nasales doit pouvoir être émis avec la souplesse qui seule permettra le contrôle des nuances.

Ce n'est pas l'intensité (le volume sonore) qui importe, mais la sensation de projection de la voix vers un objectif (focus). Pour parvenir à cela, la respiration, le maintien du souffle, l'articulation, la connaissance par coeur de la musique , du texte et de son sens, doivent être maîtrisés. Le chant peut naître.